La révolte



Le fiacre part, le baron à bord
Il s'enfuit, il craint la mort.
Les misérables sont venus
Pour apporter des ennuis.

Il a pendant de longues années
Jamais montré de la pitié.
Il a soigné sa grande allure
La foule présente la facture.

Les écrivains et les artistes
Les démocrates, les socialistes
Ils se libèrent de l'agonie
C'est leur lumière qui crée l'esprit.

Le forgeron, le cordonnier
Le paysan, le boulanger
Se fraternisent dans la lutte
Ils ont un honorable but.

La liberté est déclarée
Leurs sales visages illuminés
Ils lèvent la voix, ils lèvent leurs armes
Ils donnent leurs âmes, ils versent des larmes.

Le monarque est averti
L'ingratitude sera punie.
Il envoi sa grande armée
L'insurrection sera balayée.

La révolte a éclaté
Le peuple est déterminé.
Les hommes du roi reculent devant
La foi, l'espoir, la sueur, le sang.


Des forces immenses se mettent en jeu
Les misérables sont nombreux.
Les cœurs s'arrachent, les têtes tombent
La lutte est dure, la vie succombe.



La colère est leur allié
La passion s'est enflammée.
Les soldats sont abattus
Par les pauvres inconnus.

Le prix de la bataille est cher
Une couche de sang telle une mer
Se mélange avec la terre
Et les cadavres de nos frères.

La bataille enfin gagnée
La misère va s'en aller
Et le roi quitte son château
Le pays éclate en mille morceaux.

La force des faibles a vaincu
Et l'oppresseur a disparu.
Les gens, ils crient, ils dansent, ils fêtent
Egales les âmes, libres les têtes.